L’endométriose : une maladie sous-évaluée aux conséquences souvent lourdes sur la vie quotidienne
- Angélique Bres
- 19 mars 2024
- 3 min de lecture
Une femme sur 10 est potentiellement concernée par l’endométriose dès sa puberté. Cela représente plus de 1,5 million de personnes qui sont ainsi atteintes, souvent sans même sans le savoir. Cette communication intervient dans le cadre de la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose qui se déroule du 4 au 10 mars.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique complexe qui génère des douleurs chroniques. Cette maladie se définit par la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales.
Quels sont les symptômes de l’endométriose ?
Silencieuse dans quelques cas, l’endométriose affecte lourdement le quotidien de la majorité des femmes qui en sont atteintes, en particulier au moment de leurs règles. Les symptômes peuvent être multiples et liés à la localisation de la maladie, chroniques ou périodiques. Leur intensité n’est pas révélatrice de la gravité des lésions. Cela dit, le symptôme le plus courant de cette maladie est la douleur. En effet, elle peut être ressentie pendant les règles (dysménorrhée), pendant les rapports sexuels (dyspareunie), sur la partie inférieure de l'abdomen et peut irradier jusque dans les jambes. D’autres symptômes ont été identifiés tels des troubles digestifs et/ou urinaires, une fatigue chronique, des saignements abondants.
Comment pose-t-on le diagnostic ?
Il faut savoir que les femmes atteintes d'endométriose sont confrontées à un retard diagnostique quasi systématique, qui est en moyenne de 7 ans. Le médecin traitant évalue la nature et l’importance des symptômes douloureux. Il adresse sa patiente à un spécialiste en gynécologie ou gynécologie-obstétrique, qui l’examine à la recherche des signes évocateurs d'endométriose. Il arrive que ses observations soient tout à fait normales, sans que le diagnostic d’endométriose soit écarté pour autant.
Pour poser son diagnostic, le médecin prescrit certains examens complémentaires comme une échographie ou une IRM.
Quelles peuvent être les conséquences de cette maladie?
Les douleurs liées à l’endométriose sont parfois tellement puissantes qu’elles peuvent être invalidantes. L’endométriose peut aussi avoir un retentissement sur la fécondité. Son diagnostic est alors posé lors d'un bilan d'infertilité.
Des actions de sensibilisation et de prise en charge qui se multiplient
Les pouvoirs publics commencent à se saisir de ce sujet. Pour preuve, en 2023, plus de 16 000 femmes ont été diagnostiquées et ont pu bénéficier d’une affection longue durée pour (ALD 31), soit 2 fois plus qu’en 2020. Ce taux en hausse s’explique, en partie, par les actions engagées par l’Assurance Maladie visant à harmoniser et favoriser l’accès à l’ALD 31.
D’autre part, la recherche médicale permet d’en apprendre davantage sur cette maladie et la façon dont on peut la dépister, autrement dit la prendre en charge le plus tôt possible et éviter les errances diagnostiques.
C’est quoi une ALD 31 ?
Les ALD dites « hors liste » (ALD 31) sont des maladies graves qui ne sont pas dans la liste et qui évoluent sur une durée prévisible supérieure à 6 mois, dont le traitement est particulièrement coûteux. Pour que les soins soient acceptés en ALD hors liste, la prise en charge doit comprendre obligatoirement un traitement médicamenteux ou un appareillage. 2 critères parmi les 4 suivants sont également obligatoires :
hospitalisation à venir ;
actes techniques médicaux répétés ;
actes biologiques répétés ;
soins paramédicaux fréquents et réguliers.
Les traitements possibles
Pour diminuer la douleur et les lésions d’endométriose, différents médicaments peuvent être prescrits. Dans certains cas, une intervention chirurgicale est proposée pour retirer les lésions. Un soutien psychologique est parfois nécessaire. Pour atténuer les douleurs liées à l'endométriose, le médecin prescrit des antalgiques en procédant par paliers selon leur efficacité (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens ou antalgiques plus puissants si nécessaire).
Pour obtenir plus d'informations, lire le dossier complet consacré à l’endométriose sur ameli.fr et consulter le site endofrance.org.
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Infos pratiques :
Si vous recherchez un chirurgien spécialisé dans l'endométriose en Gironde, le Docteur Géraldine CHAUVIN est une spécialisée dans la chirurgie de l’endométriose profonde (exérèse de l’endométriose digestive, ovarienne, urinaires etc.) Elle pratique également les interventions gynécologiques en lien avec l’infertilité et les pathologies gynécologiques bénignes : réparation des trompes, kyste ovarien, fibrome, hystéroscopie opératoire, hystérectomie…
Elle travaille conjointement avec le Docteur Marie Véronique LAUNAY, chirurgien digestif s'étant spécialisée dans la chirurgie pariétale standard et de recours, la chirurgie colorectale et oeso-gastrique, la chirurgie hépato bilio pancréatique, la chirurgie de l’endométriose et pelvi-périnéale en collaboration avec les spécialités gynécologique et urologique, ainsi que la chirurgie avec abord coelioscopique et robot-assistée.
Source provenant de : https://www.clinique-pessac.fr/
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